Publié le 03/10/2025
Mise à jour le 10/10/2025
Portrait d’alumni : Alexandre Haye, chef de projet cybersécurité chez Thalès

Alexandre Haye, diplômé de l’ESIEA, occupe aujourd’hui le poste de Chef de projet cybersécurité chez Thales. Thales est un leader mondial de la défense et de la sécurité numérique. Dans cet entretien, il revient sur son parcours professionnel et sur la façon dont le choix de la majeure cybersécurité de l’ESIEA l’a préparé aux exigences techniques et stratégiques de ce domaine.
Alexandre fait partie du vaste réseau des anciens élèves de l’ESIEA. Avec plus de 10 000 diplômés aux quatre coins du monde, l’école s’appuie sur un réseau puissant et solidaire d’alumni. Ce réseau constitue un « modèle unique » où les anciens participent activement au développement de l’école et au mentorat des nouvelles promotions. En rejoignant Thales, Alexandre s’inscrit dans la lignée de ces talents formés à l’ESIEA, aux côtés de nombreux professionnels de haut niveau.
Un parcours professionnel orienté sécurité
Après son diplôme d’ingénieur, Alexandre a accumulé des expériences variées dans la cybersécurité. Il a d’abord effectué un stage chez SCOR (avril–juillet 2020) puis une année en alternance à la BNP Paribas (septembre 2020 – septembre 2021) où il travaillait sur la protection des données (Data Leak Prevention). Il a ensuite occupé, au printemps 2022, un Volontariat International en Entreprise (VIE) à Bruxelles chez MCA Belgium, où il était responsable d’une équipe de cybersécurité industrielle. Ces premières responsabilités lui ont permis de consolider ses bases techniques (networking, sécurisation des systèmes industriels, normes de conformité, etc.).
En 2023, Alexandre a rejoint Thales. Il a d’abord travaillé comme Responsable offre cybersécurité (Bid Manager), puis a évolué au poste de Chef de projet cybersécurité à partir d’octobre 2024. Dans ces fonctions, il coordonne aujourd’hui des projets stratégiques de cybersécurité, pilotant des équipes pluridisciplinaires et définissant des solutions techniques adaptées aux besoins des clients. Sa trajectoire illustre une montée en responsabilités rapide, grâce notamment aux compétences acquises durant sa formation.
Une formation ESIEA axée sur la pratique
Les enseignements de cybersécurité à l’ESIEA sont très pratiques pour préparer à la vie professionnelle. Par exemple, les étudiants participent à des ateliers « capture the flag » où ils réalisent du pentesting (les étudiants se mettent dans le rôle de l’attaquant), de l’OSINT et l’analyse de vulnérabilités. Ce type d’exercice immersif permet de « démystifier » les notions clés de la sécurité informatique et de susciter des vocations.
L’approche pédagogique de l’ESIEA insiste sur l’apprentissage par projet. Ces projets menés par des équipes d’étudiants sont l’illustration de la pédagogie par projet, qui permet aux futurs ingénieurs de confronter leurs compétences à des problématiques concrètes dès les premières années de formation. C’est ainsi qu’Alexandre et ses camarades ont pu réaliser des travaux de groupe en cybersécurité industrielle, en réseau sécurisé, ou en administration système. Ces projets de fin de semestre, parfois présentés à des jurys ou lors de salons, forgent l’autonomie technique et l’esprit d’équipe des étudiants.
La pédagogie par projet à l’ESIEA permet de confronter les étudiants à des problématiques concrètes. Le projet CyberRange incarne parfaitement cette approche par la pratique. Présenté par Andréa, étudiante à l’ESIEA, ce projet consiste à concevoir une plateforme de virtualisation des systèmes d’information, dédiée à l’entraînement en cybersécurité. Son objectif est multiple : permettre aux étudiants de s’exercer à la cyberdéfense, organiser des challenges scientifiques, ou encore offrir un support pédagogique pour d’autres projets liés à la sécurité numérique.
Compétences clés acquises à l’ESIEA
Grâce à cette formation très complète, Alexandre a développé un solide bagage technique. Le cursus d’ingénieur de l’ESIEA couvre l’ensemble du spectre de la cybersécurité : administration réseau, cryptographie, architecture des systèmes, sécurité du développement, etc. En 5ᵉ année (mastère Expert Cybersécurité et Infrastructures), les étudiants suivent des spécialisations de pointe. Par exemple, l’école détaille que son parcours expert inclut des modules avancés en DevSecOps, Infrastructure as Code et automatisation de la sécurité, mais aussi en reverse engineering et pentesting (ethical hacking), ainsi qu’en audits et normes (ISO 27001). Autant d’aspects directement réinvestis par Alexandre dans sa carrière.
Au-delà des compétences purement techniques, la formation ESIEA développe des qualités essentielles en entreprise : analyse de risques, veille technologique et soft skills. Les nombreux travaux en équipe ont renforcé chez lui la capacité à communiquer avec des profils variés (développeurs, managers, clients). Les stages et l’alternance intégrés au cursus lui ont aussi appris à s’adapter rapidement. Comme le souligne un témoignage d’étudiant ESIEA, les projets du cursus « apportent une réelle expérience professionnelle ».
Ces compétences acquises permettent à Alexandre de répondre aujourd’hui aux exigences d’un environnement professionnel très évolutif. Formé à l’esprit d’initiative, il gère à Thales des projets où il faut constamment se tenir informé des nouvelles menaces (IA, cloud, IoT, etc.) et coordonner des réponses adaptées.
Cybersécurité : un secteur en plein boom
Le parcours d’Alexandre illustre les opportunités offertes par la cybersécurité. C’est un secteur clé et porteur : selon une étude récente, la France comptait 45 000 emplois en cybersécurité en 2024, et ce nombre pourrait grimper jusqu’à 70 000 d’ici 2028. Le gouvernement français prévoit même de doubler les effectifs dans ce domaine d’ici 2025 (passant de 37 000 à 75 000 postes). Ces prévisions reflètent une demande croissante des entreprises et institutions pour des experts capables de protéger les données et les infrastructures critiques.
Travailler chez Thales en cybersécurité place Alexandre au cœur de cette transformation. Dans ce cadre, Alexandre participe à la conception de solutions complexes (défense des réseaux, sécurité des systèmes embarqués, offres cloud sécurisées, etc.). Ses missions couvrent aussi bien l’aspect technique que la stratégie produit : il élabore les offres, coordonne les appels d’offres (« bids ») et s’assure que les solutions respectent les normes et les attentes clients.
Les exigences du poste confirment l’adéquation de sa formation ESIEA. L’école elle-même affirme proposer un diplôme d’ingénieur axé sur l’innovation numérique et l’entreprise. Concrètement, Alexandre bénéficie au quotidien des savoir-faire appris à l’école : les notions de sécurité informatique, de développement logiciel sûr et d’architecture de réseaux font partie intégrante de son rôle. De plus, l’expérience pratique acquise à l’ESIEA facilite la prise en main rapide des nouveaux outils (plateformes de sécurité, environnements cloud, langages de scripting pour la cybersurveillance, etc.).
Un témoignage inspirant pour les futurs ingénieurs
Le parcours d’Alexandre Haye est un exemple d’intégration réussie des enseignements de l’ESIEA dans le monde professionnel. Son témoignage conforte l’idée que la formation de l’école prépare bien aux défis de la cybersécurité : des ateliers pratiques aux projets industriels, l’ESIEA combine technicité et innovation pédagogique. Comme lui, de nombreux diplômés ont pu démarrer leur carrière dans des entreprises de premier plan.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à la cybersécurité, le parcours d’Alexandre Haye illustre concrètement les débouchés possibles après une formation d’ingénieur. Il souligne notamment l’importance de certaines qualités développées à l’ESIEA, comme la capacité d’adaptation, la rigueur ou encore la curiosité technique. Alexandre évoque aussi l’intérêt du réseau alumni de l’école, qui favorise les échanges et peut s’avérer utile tout au long du parcours professionnel.
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