Publié le 10/02/2025
Mise à jour le 01/04/2025
Focus sur les métiers de la cybersécurité

75 000, c’est le nombre d’emplois en cybersécurité que les institutions françaises souhaitent atteindre d’ici à 2025. En comparaison, en 2021, on comptait environ 31 000 emplois dans cette branche du vaste monde de l’informatique en France. Entre le fort développement du télétravail et l’intensification des cybermenaces existantes, la cybersécurité continue de s’ancrer dans le paysage des réseaux d’entreprises. De nombreux postes seront à pourvoir dans les prochaines années sur ce domaine plus que porteur et attractif. Nous vous proposons donc de (re)découvrir les métiers de la cybersécurité plus en détail.
Pourquoi s’orienter vers les métiers de la cybersécurité ?
Il y a de nombreuses bonnes raisons de se tourner vers les métiers de la cybersécurité de nos jours, étant donné qu’il s’agit d’un domaine en pleine expansion. Les attaques cyber se multiplient au niveau des entreprises : ransomwares, phishing, hameçonnage, malwares, espionnage, sabotage, piratage…
Les technologies informatiques évoluent toujours plus et les entreprises doivent faire face à une pénurie de talents en cybersécurité. Elles proposent donc généralement des salaires élevés et des postes aux perspectives d’évolution intéressantes.
En plus d’avoir un impact réel sur la croissance d’une entreprise, les professionnels de la cybersécurité peuvent exercer leur savoir-faire en s’épanouissant au travers de divers types de profils selon leurs spécialités.
Quel salaire pour un métier de la cybersécurité ?
Au même titre que le salaire d’ingénieur, le salaire d’un expert ou spécialiste en cybersécurité est un argument alléchant pour se lancer sur cette voie. Les fourchettes de rémunération varient d’un poste à un autre, mais retenez tout de même que :
- un junior peut prétendre à un salaire de 35 000 à 55 000 € par an ;
- un confirmé peut prétendre à un salaire de 45 000 à 70 000 € par an ;
- un senior peut prétendre à un salaire pouvant aller jusqu’à 85 000 € par an.
L’autre aspect à prendre en compte, c’est la spécialisation. Plus vous maîtrisez un domaine de spécialité recherché, plus votre prétention salariale peut augmenter. Certains spécialistes peuvent facilement prétendre à 120 000 euros sur la fin de leur carrière.
Certains consultants en cybersécurité se lancent aussi en tant que freelances. Ces derniers peuvent alors prétendre à un TJM (taux journalier moyen) situé entre 530 et 805 euros selon leur expérience. Cela pourra même aller jusqu’à 1095 euros la journée pour certains experts indépendants.
Les métiers les plus populaires en matière de cybersécurité
Le métier d’ingénieur cybersécurité
L’ingénieur cybersécurité est un expert en sécurité des systèmes d’information (SSI). Au sein de la direction technique, il assure un rôle déterminant pour lutter contre les menaces cyber.
Il se charge de la sécurité des données et des réseaux, analyse, identifie et agit contre les risques informatiques. La défense est organisée à titre préventif, mais aussi en réponse à des attaques imprévues.
On trouve de plus en plus d’offres à pourvoir sur des postes d’ingénieurs en cybersécurité au sein :
- des pouvoirs publics ;
- du secteur de la défense ;
- des banques ;
- dans les domaines de l’identification des données et de la gestion de données sécurisées.
Le cryptologue ou cryptanalyse
Le terme “cryptologie” vient des mots grecs kryptos “caché” et logos “science”. On pourrait donc traduire cela par la science du secret, une branche de métier qui regroupe aussi :
- la cryptographie ;
- la cryptanalyse.
À l’aide de compétences pointues, le cryptologue est capable de décoder des informations numériques cachées ou de protéger des informations confidentielles lors de leur communication.
Ses compétences peuvent être utiles pour les renseignements, la protection de l’intégrité des messages importants ou des informations sensibles, mais aussi plus généralement pour éviter l’exploitation de données (souvent liées à des activités illicites).
Les exemples d’applications sont nombreux :
- Fraude et manipulation de données bancaires ;
- Exploitation de données personnelles, usurpation d’identité ;
- Intrusion dans des systèmes d’information confidentiels, etc.
Data Protection Officer : un rôle indispensable depuis le RGPD
Dans cette même optique de protection des données, de nouveaux métiers de la cybersécurité sont apparus. Le travail de Data Protection Officer (DPO) ou en français “délégué à la protection des données” (DPD) est essentiel, avec la montée en flèche de l’utilisation de données personnelles en ligne.
Le Data Protection Officer doit assurer la réception, le stockage, l’archivage et la bonne utilisation de données personnelles. Ses missions consistent également à éviter leur compromission et sensibiliser les publics (internes à l’entreprise) aux sujets liés à la protection des données.
L’analyste Security Operation Center (SOC)
Le SOC, ou chargé de la sécurité du SI, est un analyste professionnel qui veille sur la sécurité de l’ensemble des systèmes d’informations d’une entreprise ou d’une organisation. Il est responsable d’un centre des opérations, au sein duquel il consulte des alertes de sécurité et évalue les risques.
Il est aussi chargé de maintenir à jour les protocoles de sécurisation des informations. Il est désormais possible de trouver des analystes SOC au sein même des entreprises en interne, en tant qu’indépendant ou encore au sein d’une société de services en cybersécurité.
Pentester : un professionnel de la sécurité informatique
On parle de pentester, mais aussi de hacker éthique. Ce spécialiste est un expert en intrusion, il a la charge de protéger la sécurité informatique d’un réseau. Bien que son rôle s’apparente à celui d’un consultant, il mène des actions concrètes en s’introduisant volontairement dans un réseau ou une application pour en tester les limites en termes de sécurité.
L’objectif du pentester est de trouver les failles d’un système de sécurité pour le renforcer contre les menaces potentielles extérieures.
Comment se préparer pour une carrière en cybersécurité ?
Si vous souhaitez lancer une carrière en cybersécurité, vous êtes peut-être à la recherche d’une école, d’une formation adaptée qui vous permettra d’exercer ce métier.
S’orienter vers les métiers de la cybersécurité post-bac
Saviez-vous qu’un jeune diplômé d’études d’ingénieur peut tout à fait prétendre à une orientation en cybersécurité ?
L’école ESIEA propose entre autres de rejoindre la majeure dédiée à ces métiers dès la 4ᵉ année de votre cursus. L’école de cybersécurité vous permet d’accéder aux différentes compétences de base recherchées sur la plupart des postes de ce domaine.
Vous pouvez aussi envisager de rejoindre le bachelor en cybersécurité, puis d’opter pour le diplôme d’ingénieur. Cette formation en 5 ans comprenant la majeure cybersécurité vous permettra d’étoffer suffisamment votre CV pour pouvoir postuler très aisément à des postes intéressants dès votre sortie d’études.
Les formations en cybersécurité accessibles en formation continue
Pour bénéficier d’un parcours complet, l’ESIEA vous propose d’opter pour une formation continue en cybersécurité accréditée par la CGE (Conférence des Grandes Écoles).
Découvrez les différentes formations disponibles, éligibles CPF ou finançables par les entreprises en formation continue :
- un Mastère Spécialisé Sécurité de l’Information et des Systèmes MS-SIS : un diplôme bac +6 dédié aux futurs experts en cybersécurité, mêlant théorie et pratique grâce à un travail de recherche en entreprise.
- un BADGE Reverse Engineering : une formation complémentaire dévouée aux techniques de rétro-ingénierie et à leurs applications. Malwares, analyse de codes, protection des données, cryptographie, protocoles inconnus n’auront plus de secret pour les étudiants de cette formation de 230 h.
- un BADGE Sécurité Offensive : une formation opérationnelle permettant de revenir en détail sur la sécurité offensive et les tests d’intrusion. Au cours de cet enseignement, les grandes étapes d’une attaque informatique sont revues et les étudiants seront capables, à terme, de comprendre le fonctionnement de différentes organisations ou environnements et de déceler les failles des réseaux grâce aux divers tests d’intrusion.
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