Publié le 16/10/2025
Mise à jour le 21/10/2025
Garonn’Hack 2025 : conférences, ateliers et réussite étudiante pour l’ESIEA

Le Garonn’Hack est un événement annuel qui place la cybersécurité au cœur du territoire du Lot-et-Garonne. Sa deuxième édition s’est tenue le mardi 14 octobre 2025 au Campus Numérique 47 d’Agen, rassemblant un public varié autour de conférences, d’ateliers et d’un hackathon étudiant.
Organisée sur le Campus Numérique 47 cette journée gratuite et ouverte à tous vise à développer une véritable culture de la cybersécurité sur le territoire. L’ESIEA (École d’ingénieurs en sciences du numérique), implantée au sein du Campus Numérique 47, est partenaire de l’événement depuis sa création et y apporte l’intervention de Richard Rey, enseignant-chercheur de l’ESIEA spécialisé dans la cybersécurité et la participation active de ses étudiants Experts en informatique.
Hackathon étudiant : les étudiants de l’ESIEA sur le podium
Le rendez-vous attendu du Garonn’Hack est le hackathon de cybersécurité qui met en compétition des équipes étudiantes issues de différents établissements scolaires d’Agen, dont l’ESIEA. Lors de cette édition 2025, les étudiants de l’ESIEA se sont illustrés de façon remarquable en réalisant un triplé gagnant : leurs équipes ont remporté les trois premières places du classement. Cette performance exceptionnelle témoigne de leur maîtrise technique, de leur esprit d’équipe et de la qualité de la formation en cybersécurité dispensée à l’ESIEA.
- 🥇 1er prix : Othmane Haoutar, Nadir Ziani, Ziyad Belaidi, Matéo Gargat
- 🥈 2ᵉ prix : Joss Acosta, Thomas Le Velly, Nicolas Degroot-Mesplède, Maxence Gruson
- 🥉 3ᵉ prix : Sasha Lepetit, Matis Voisard, Mathieu Garrigue, Augustin Galvan

Au total, des dizaines d’étudiants ont planché toute l’après-midi sur des défis de hacking. Pour référence, l’édition de 2024 avait rassemblé 87 étudiants qui se sont affrontés autour de défis pratiques, montrant leurs compétences en sécurité informatique.

Le hackathon permet aux participants de s’exercer en conditions réelles et de mettre en application leurs connaissances. Ziyad Belaidi, étudiant en 3ᵉ année à l’ESIEA Agen et membre de l’équipe victorieuse, avait déjà remporté le Garonn’Hack 2024 et témoigne de l’impact de ces concours sur son parcours : « Lors du concours Garonn’Hack où j’ai fini premier, j’ai été démarché par une entreprise pour réaliser mon alternance l’année prochaine ». Preuve que ce type de compétition est un véritable tremplin professionnel pour les talents formés localement.

Partage d’expertise lors des conférences
La matinée du Garonn’Hack était consacrée à des conférences visant à sensibiliser aux menaces actuelles et aux bonnes pratiques en cybersécurité. Après l’ouverture officielle à 9h en amphithéâtre en présence des organisateurs et des forces de l’ordre, trois interventions principales ont eu lieu :
- Conférence n°1 (9h30) – « Qu’est-ce qu’une cyberattaque ? » : présentation des différentes étapes d’une attaque informatique, illustrée par une démonstration en direct d’une attaque par rançongiciel (ransomware) afin de comprendre ce risque majeur. Cette démonstration a été animée par des experts de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) et de la Gendarmerie, montrant concrètement comment un malware peut chiffrer les données d’un système cible.
- Conférence n°2 (10h45) – « Cybersécurité : où sont les failles de votre structure ? Quelles conséquences ? » : un duo d’experts, Richard Rey (enseignant-chercheur à l’ESIEA) et David Soria (président de la société Astar), a dressé un panorama des vulnérabilités auxquelles les organisations font face, qu’elles soient techniques ou humaines. S’appuyant sur des exemples concrets, ils ont décrypté les failles de sécurité courantes et les impacts réels des cyberattaques sur les entreprises et collectivités (pertes financières, atteinte à la réputation, interruption d’activité, etc.). Leur intervention a apporté un éclairage à la fois scientifique et pédagogique à un public composé de professionnels, de décideurs locaux et de passionnés du numérique, permettant à chacun de mieux comprendre où agir pour se protéger.
- Conférence n°3 (11h15) – « Gestion de crise : comment et pourquoi se préparer à la crise cyber ? » : animée par Romain Bogdanovic (fondateur de la start-up OwlCub) aux côtés de Pascal Llopis (RSSI des CCI de Nouvelle-Aquitaine), cette session a abordé l’importance de la préparation en amont aux incidents de sécurité. Les intervenants ont partagé leurs retours d’expérience sur la gestion de crise cyber, en expliquant les bonnes pratiques pour établir un plan de réponse efficace et en soulignant les erreurs à éviter lorsqu’une attaque survient. Cette conférence a mis en avant la nécessité pour les organisations de tous niveaux (PME, collectivités, grandes entreprises) de se doter d’un plan de réponse aux incidents et de s’entraîner régulièrement via des simulations, afin de minimiser l’impact d’une éventuelle cyberattaque.

Ces conférences ont rencontré un vif intérêt de la part du public. En offrant des perspectives complémentaires (technique, managériale, retour d’expérience terrain), elles ont permis de sensibiliser des audiences diverses telles que des dirigeants, responsables informatiques, étudiants ou simples citoyens aux enjeux de sécurité numérique. Chaque participant a pu repartir avec des clés adaptées à son niveau, que ce soit des actions concrètes pour renforcer la sécurité de sa structure, de nouveaux outils pour le quotidien professionnel, ou une meilleure compréhension de menaces parfois complexes.
Des ateliers immersifs pour sensibiliser tous les publics
L’autre originalité du Garonn’Hack réside dans ses ateliers ludiques et immersifs, proposés tout au long de la journée en parallèle des conférences et du hackathon. Ces activités pratiques ont donné aux participants l’occasion de se former de manière concrète aux enjeux de la cybersécurité, dans une ambiance conviviale et interactive. Parmi les ateliers phares de cette édition :
- « Panique dans l’ambulance ! » – Un exercice inédit de sensibilisation aux risques de piratage des données médicales. Pour l’occasion, une véritable ambulance a été réhabilitée en simulateur d’incident : les participants, répartis en équipes et jouant des rôles (médecins, techniciens, hackers…), devaient faire face à un scénario de fuite de données de santé. Cette mise en situation très réaliste, orchestrée par Cinerg’e-santé (organisme de formation en e-santé), a appris aux participants à réagir efficacement en cas de compromission d’informations médicales sensibles. Plusieurs sessions de 30 minutes étaient organisées tout au long de la journée (à 11h, 11h30, 14h, 14h30, 15h, 15h30 et 16h), sur inscription, tant l’atelier a suscité d’engouement.
- CyberLudik – Un jeu de société pédagogique, proposé lors de deux sessions en matinée (9h30 et 10h45), pour aborder de façon ludique les concepts de base de la cybersécurité et les notions clés du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Par petits groupes, les participants ont dû relever des défis et répondre à des quiz, ce qui a stimulé les échanges et ancré les bonnes pratiques de manière divertissante.
- Ateliers NIS2 – Deux ateliers pratiques l’après-midi (14h et 15h30) animés par l’ANSSI autour de la nouvelle directive européenne NIS2 sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information. Intitulés « Suis-je concerné ? Quels enjeux ? », ces ateliers visaient à éclairer les entreprises locales sur les obligations à venir avec NIS2, à évaluer si leur organisation est soumise à cette réglementation et à présenter les mesures de conformité et de renforcement de la sécurité à anticiper.
- Cybersécurité des objets connectés – Un atelier (proposé à 15h30, session rapidement complète) dédié aux enjeux de sécurité de l’Internet des Objets (IoT), souvent sous-estimés. Animé par la société DVID, il a mis en lumière les vulnérabilités propres aux appareils connectés du quotidien (domotique, capteurs industriels, objets médicaux…) et les attaques pouvant les cibler. Les participants ont pu y découvrir des conseils pour mieux protéger ces dispositifs et, par extension, le réseau global auquel ils sont reliés.


Chaque atelier a apporté une dimension participative et concrète à la journée, complémentaire aux formats plus magistraux des conférences. Entre hackathon, simulation immersive et ateliers techniques, le Garonn’Hack a réussi à captiver tous les profils de visiteurs, des novices cherchant à comprendre les bases de la cybersécurité jusqu’aux professionnels voulant approfondir des sujets pointus. Cette approche multi-niveaux fait du Garonn’Hack un rendez-vous unique où chacun peut trouver des réponses adaptées à ses besoins.
Une réussite collective pour renforcer la résilience numérique locale
En conjuguant conférences, ateliers ludiques et compétition hacking, le Garonn’Hack a une nouvelle fois rempli son objectif principal : sensibiliser et former concrètement aux enjeux de la cybersécurité auprès d’un large public.
Cette deuxième édition, encore plus riche que la précédente, a bénéficié de la mobilisation de nombreux partenaires locaux. Outre l’ESIEA, co-organisatrice de l’évènement, on retrouvait notamment Lot-et-Garonne Numérique (acteur de l’aménagement digital du département), OwlCub ou encore la CCI Nouvelle-Aquitaine parmi les parties prenantes. Grâce à cette synergie, l’initiative a pu attirer un public large et une forte couverture médiatique locale, gage d’une sensibilisation accrue des entreprises du territoire.








En fin de journée, les visages rayonnants des étudiants lauréats du hackathon comme des participants aux ateliers témoignaient de l’enthousiasme général. Bravo à tous les étudiants de l’ESIEA pour leurs brillants résultats, et un grand merci à l’ensemble des organisateurs et partenaires du Campus Numérique 47 (Bunkerity, Astar, ANSSI, la gendarmerie nationale, OwlCub) pour cette belle réussite collective au service de la confiance numérique en Lot-et-Garonne. Comme le souligne un étudiant, ce genre d’événement « conforte l’importance de la cybersécurité et la reconnaissance de l’ESIEA » dans l’écosystème local. Rendez-vous est déjà pris pour la prochaine édition, afin de continuer à faire grandir la culture cyber sur notre territoire.
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