Publié le 10/03/2025

Mise à jour le 01/04/2025

Comprendre le cloud : définition, fonctionnement et services 

Comprendre le cloud : définition, fonctionnement et services 

Technologie révolutionnaire, le cloud computing ou « informatique en nuage », a atteint les 1 000 milliards de dollars en 2024. Le cloud désigne la fourniture de services informatiques via Internet, simplifiant le stockage et le traitement des données. Plus qu’un besoin, le cloud est aujourd’hui devenu une nécessité, et on vous explique pourquoi avec l’école d’ingénieur ESIEA.

Qu’est-ce que le cloud ? 

Selon la CNIL, le cloud computing désigne « l’utilisation de la mémoire et des capacités de calcul des ordinateurs et des serveurs répartis dans le monde et liés par un réseau ». Les données ne sont plus stockées sur un ordinateur personnel ou un serveur local, mais dans des data centers interconnectés. Les utilisateurs peuvent ainsi se connecter à leur application en étant équipés de n’importe quel appareil. Des solutions de stockage comme Microsoft One Drive, IBM Cloud ou encore Google Drive permettent effectivement de consulter photos, vidéos et messages à distance, via un navigateur web. Il existe différents types de cloud : 

  • Cloud privé : souvent utilisé par les entreprises, car il offre un accès exclusif et sécurisé. 
  • Cloud public : géré par un fournisseur de services cloud à destination de plusieurs entreprises.
  • Cloud hybride : associe les clouds privés et publics pour une flexibilité optimale.
  • Cloud multicloud : recours à différents services de cloud.

Comment fonctionne le cloud ? 

Le cloud fonctionne grâce à une technologie, appelée virtualisation. Ce processus permet à plusieurs machines virtuelles, agissant de manière indépendante, de s’exécuter sur un seul serveur. Tous les outils numériques sont hébergés dans des centres de données de grande envergure. Ce sont les fournisseurs de cloud qui gèrent ces data centers et créent des environnements virtuels. Ils proposent ainsi l’usage de leurs serveurs à leurs clients avec une disponibilité permanente. C’est ce qui se passe lorsque vous regardez une série sur la plateforme Netflix par exemple. Le programme est diffusé via les serveurs cloud de Netflix et accessible 24/24 h. Avec Internet, vous n’avez plus besoin de stocker vos données sur disque dur ou clé USB. Elles sont automatiquement copiées sur plusieurs serveurs pour éviter les pertes. La redondance des données est assurément une solution incontournable pour sécuriser les données.

Quels sont les différents services de cloud ? 

On distingue trois principales catégories de services cloud :

  • IaaS (Infrastructure as a Service) : fournit un accès à l’infrastructure informatique de base, comme les serveurs, le stockage et la mise en réseau. Ce modèle est idéal pour les sociétés qui ont besoin d’un contrôle total sur leur environnement informatique. Une entreprise peut ainsi louer une infrastructure auprès d’un fournisseur avec un paiement à l’utilisation.
  • PaaS (Platform as a Service) : offre un environnement de développement et de déploiement d’applications, en évitant la gestion de l’infrastructure sous-jacente. Parfait pour les développeurs qui peuvent créer des applications rapidement sans gérer la configuration.
  • SaaS (Software as a Service) : favorise l’accès en ligne à des applications logicielles hébergées dans le cloud par le biais d’une tablette ou d’un téléphone. La solution la plus simple et la plus populaire pour les utilisateurs finaux, qui se fait généralement sur abonnement.

Quels sont les avantages et les inconvénients du cloud ? 

Les avantages du cloud

Le cloud computing présente de nombreux atouts, dont l’accès illimité aux ressources informatiques à tout moment et depuis n’importe quel lieu ou appareil. Le travail collaboratif est également facilité grâce à la possibilité de partager et de modifier des fichiers à plusieurs. Simple, rapide et efficace ! La flexibilité et l’évolutivité du cloud permettent aussi d’adapter facilement les ressources à la demande et en temps réel, en fonction des besoins de l’utilisateur. De plus, le cloud réduit les coûts en éliminant les dépenses liées à l’achat et à la maintenance de matériel informatique. En effet, l’entreprise ne paie que ce qu’elle utilise. L’hébergement dans un cloud permet notamment de bénéficier d’une cybersécurité renforcée fournie par les fournisseurs de cloud, bien qu’elle soit partagée avec les entreprises.

Les limites du cloud 

En dépit des précieuses opportunités qu’offre le cloud, il détient malgré tout quelques inconvénients. Le cloud computing engendre une certaine dépendance vis-à-vis des fournisseurs de services et nécessite obligatoirement une connexion Internet. Les utilisateurs sont donc tributaires d’éventuelles pannes des services cloud ou d’un réseau limité. En effet, s’il est trop éloigné des serveurs, l’utilisateur peut rencontrer des problèmes de latence et de performance quant au transfert de données. Par ailleurs, les coûts peuvent potentiellement s’élever, en cas de forte utilisation ou de migration des données et des logiciels vers le cloud. Il peut aussi présenter des risques de sécurité et de confidentialité des données avec une perte de contrôle partielle sur les ressources informatiques.

Le cloud computing offre un accès à la demande aux ressources informatiques en s’adaptant aux besoins des utilisateurs. Malgré quelques limites, le cloud continue de transformer la gestion des données en entreprise grâce à l’émergence de nouvelles tendances, comme l’informatique sans serveur (serverless), l’edge computing et l’intelligence artificielle.